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Le Figaro
8 hours ago
- Science
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Cancer de la peau : les dermatologues alertent sur « les dérives » du dépistage par IA
Hors de tout cadre médical, des dispositifs reposant sur l'intelligence artificielle sont proposés en libre-service dans des centres commerciaux, des gares ou sur des applications. Une « dérive préoccupante », pour les experts. Les experts réclament « une régulation immédiate » face à un phénomène en expansion: en pharmacies, dans des centres commerciaux ou via des applications, des dépistages de cancers de la peau « sont proposés (...) sans supervision dermatologique ni validation scientifique », s'inquiète la Société Française de Dermatologie (SFD) dans un communiqué publié jeudi. La SFD alerte notamment sur l'utilisation de l'intelligence artificielle hors de tout cadre médical dans le dépistage des cancers cutanés, et dénonce « des dérives préoccupantes ». « Le problème, c'est la multiplication d'outils de dépistage de cancers » dont « on ne sait pas exactement comment ils sont gérés », explique à l'AFP le Pr Saskia Oro, présidente de la SFD. Ces dispositifs se présentent comme des cabines, proches de celles utilisées pour des téléconsultations, mais parfois en libre-service. Publicité Or selon le regroupement de dermatologues, ces dépistages sans supervision peuvent exposer les patients à « de graves risques » : diagnostics erronés, sentiment de fausse sécurité, anxiété inutile en cas de diagnostic sans l'accompagnement d'un professionnel de santé... « Raisonnement clinique » « Ce ne sont pas du tout des solutions qui vont permettre de fluidifier le parcours du patient, bien au contraire », affirme le Pr Soro, sur fond de pénurie nationale de dermatologues. Face à l'essor rapide de l'intelligence artificielle, la SFD appelle à un « encadrement éthique et rigoureux », qui passe par l'intégration de toute solution numérique « dans un réseau territorial impliquant des dermatologues » et l'évaluation « de manière indépendante » de tous les dispositifs numériques existants. « Le juste soin dermatologique repose sur un raisonnement clinique, un parcours coordonné et un usage raisonné de la technologie », insiste la SFD. Début juillet, la société savante avait déjà dénoncé l'impact sur la santé, en particulier des plus jeunes, des fausses informations en dermatologie propagées en ligne. « De fausses promesses de soins, des discours pseudo-scientifiques, des pratiques d'automédications dangereuses : la dermatologie est l'une des disciplines les plus ciblées par la désinformation sur les réseaux sociaux », plaidait-elle. « De nombreuses fausses informations circulent sur les maladies de la peau, leur cause, leur contagiosité ou leur prise en charge, avec un rejet des traitements médicamenteux au profit de solutions naturelles », ajoute le Pr Soro. « Il est urgent que les pouvoirs publics prennent pleinement la mesure de l'impact des réseaux sociaux sur la santé de la peau », insiste la SFD.


24 Heures
a day ago
- 24 Heures
Whatsapp veut rendre vos discussions de groupe moins confuses
Accueil | Savoirs | Technologie | L'application teste une nouvelle fonction pour rendre plus clairs les échanges à plusieurs. Publié aujourd'hui à 18h30 L'application envisage différentes mesures pour fluidifier les échanges de groupe. KEYSTONE Vous avez rejoint le énième groupe dédié à l'anniversaire surprise d'un ami, à l'enterrement de vie de garçon d'un autre, ou encore à la sortie scolaire du petit dernier… Les groupes WhatsApp rythment nos quotidiens. Et avec eux un certain flou. Il n'est pas toujours facile de trouver les infos au milieu d'échanges qui fusent. WhatsApp réfléchit à différentes solutions pour amener plus de clarté dans les groupes, rapporte le média «Watson» . Les développeurs de l'application travailleraient ainsi sur des nouveautés, dont des résumés de conversations générés par intelligence artificielle. Selon la plateforme spécialisée WABetainfo , une fonction est en cours d'évaluation auprès des «bêta» testeurs. Améliorer la communication Pour l'heure, WhatsApp indique seulement le nom d'un utilisateur en train de rédiger dans une discussion de groupe. À l'avenir, le service pourrait afficher une mention du type: «Deux personnes écrivent.» Un détail utile? Selon le média spécialisé, cette fonction permettrait de mieux anticiper l'arrivée de nouveaux messages, et d'évaluer s'il est pertinent d'ouvrir la conversation à ce moment-là. Pour rappel, depuis avril 2025, il est aussi possible de voir combien de membres sont en ligne sur les groupes (sans toutefois savoir leur identité). La nouvelle fonction étudiée par les développeurs fait partie de la version bêta 2.25.20.17 de WhatsApp pour Android. Elle est jusqu'ici réservée aux testeurs, sans date de déploiement annoncée. Plus d'actualités sur WhatsApp Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


Le Figaro
2 days ago
- Le Figaro
WeTransfer accusé d'exploiter les fichiers de ses clients pour entraîner une IA
Après avoir laissé entendre qu'il pourrait utiliser les fichiers de ses utilisateurs pour entraîner des intelligences artificielles, le service de transfert a modifié ses conditions d'utilisation. Mais le flou demeure sur la manière dont les contenus pourront être exploités. Le 15 juillet, face à une vague de critiques, WeTransfer a discrètement revu une partie de la mise à jour de ses conditions générales d'utilisation (CGU). En cause : la clause 6.3 du document, qui semblait ouvrir la voie à une utilisation des fichiers envoyés via la plateforme pour alimenter des modèles d'intelligence artificielle. Dans le détail, cette clause accordait à l'entreprise «une sous-licence perpétuelle, mondiale, non-exclusive, libre de redevances, transférable» pour utiliser les fichiers des utilisateurs afin «d'exploiter, développer, commercialiser et améliorer le service ou de nouvelles technologies», y compris «pour améliorer les performances des modèles d'apprentissage automatique qui renforcent notre processus de modération de contenu.» Devant le tollé, WeTransfer a rapidement réagi en publiant une nouvelle version de ses CGU et un communiqué intitulé «What's really changing» («Ce qui change réellement»). Le service, qui revendique plus de 80 millions d'utilisateurs mensuels dans près de 190 pays, l'assure désormais : «Nous ne recourons pas à l'apprentissage automatique ni à aucune forme d'IA pour traiter le contenu partagé via WeTransfer, et nous ne vendons pas de contenu ou de données à des tiers.» Publicité Clarification, mais maintien du droit d'exploitation WeTransfer explique que la mention d'une possible utilisation du machine learning visait uniquement à améliorer la modération automatique des fichiers transférés, et non à exploiter les documents des utilisateurs à des fins commerciales ou pour entraîner des IA génératives. «Une telle fonctionnalité n'a jamais été construite ni utilisée en pratique», indique la société, qui admet cependant avoir envisagé cette possibilité pour l'avenir avant de retirer la référence afin «d'éviter toute confusion». L'entreprise rappelle que la licence demandée aux utilisateurs est indispensable «pour faire fonctionner, fournir et améliorer le service». «Vos contenus restent vos contenus», souligne le communiqué, rappelant que la propriété intellectuelle des fichiers envoyés n'est pas transférée à WeTransfer. Mais le service conserve une licence d'exploitation lui permettant, selon ses termes, «de développer et améliorer ses technologies», sans mention explicite de l'usage exact qui pourrait être fait des données à l'avenir. Les CGU révisées, mais le flou persiste La nouvelle version de la clause 6.3, qui entrera en vigueur le 8 août 2024, se veut plus sobre : «Vous nous accordez une licence libre de redevances pour utiliser votre contenu dans le but d'exploiter, développer et améliorer le service, conformément à notre politique de confidentialité». Exit donc toute mention de machine learning ou de nouvelles technologies. Dans sa communication officielle, WeTransfer insiste : «Oui, votre contenu reste toujours votre contenu. Oui, vous nous accordez l'autorisation nécessaire pour que nous puissions faire fonctionner et améliorer WeTransfer.» mais «Non, nous n'utilisons pas votre contenu pour entraîner des modèles d'IA.» et «Non, nous ne revendons pas vos contenus à des tiers.» Mais cette clarification peine à convaincre certains utilisateurs. Dans un contexte où des acteurs comme Meta ont récemment annoncé l'exploitation des contenus publics de Facebook et Instagram pour entraîner leurs propres IA, la prudence s'impose. Avec ses 755 millions de fichiers transférés rien qu'en 2021, WeTransfer représente un gisement de données à potentiel considérable. Pour l'heure, la société néerlandaise se dit «à l'écoute» et promet de «répondre à toutes les questions supplémentaires» concernant ses CGU. Mais pour une partie des utilisateurs, ces promesses restent insuffisantes : certains appellent désormais au boycott du service, préférant se tourner vers des alternatives jugées plus protectrices, comme Smash, Dropbox ou Swisstransfer.


Le Figaro
2 days ago
- Le Figaro
Luc Julia, créateur de Siri : «Face à l'IA, nous allons réapprendre à douter. C'est l'aube de nouvelles Lumières»
Réservé aux abonnés ENTRETIEN - Le père de Siri casse les mythes sur l'intelligence artificielle et explique pourquoi nous devrions arrêter de paniquer. Chemise à fleurs et sourire en coin, Luc Julia débarque au Bivwak!, ce QG parisien des startuppeurs du 9e arrondissement de Paris. Le rendez-vous de ce mardi matin du 8 juillet ? Une bonne heure d'échanges dans les bureaux de Pollen, start-up qui forme les salariés grâce à des pointures de la tech. Le co-créateur de l'assistant vocal Siri, Toulousain de 59 ans, boit quelques gorgées de café puis déroule son analyse sur les intelligences artificielles (IA), dont il tient à parler au pluriel. Accessoirement, le directeur scientifique de Renault, star de la mini-série d'Arte Silicon Fucking Valley, est aussi là pour la promotion de son deuxième livre : IA génératives, pas créatives (Le Cherche Midi), paru en mai. Face à un public visiblement acquis d'avance, Luc Julia démonte volontiers les fantasmes hollywoodiens autour de l'IA. Mais surtout, il nous explique pourquoi les femmes ont tout intérêt à surfer sur cette vague technologique. Entretien. Madame Figaro .- Vous insistez toujours…


La Presse
2 days ago
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Trump va dévoiler des investissements pour alimenter l'IA en électricité
(Washington) Donald Trump se rend mardi en Pennsylvanie, État industriel de l'est des États-Unis, pour annoncer des investissements d'entreprises privées dans l'énergie et les infrastructures, au moment où le secteur de la tech est confronté aux besoins toujours croissants en électricité de l'intelligence artificielle. Alex PIGMAN Agence France-Presse Le président américain fera cette annonce lors du premier Sommet sur l'énergie et l'innovation de Pennsylvanie à l'université Carnegie Mellon de Pittsburgh. Le secteur des technologies s'est jeté à corps perdu dans le développement de l'IA générative, mais craint que les besoins massifs en électricité ne puissent être satisfaits par l'infrastructure existante, en particulier aux États-Unis. L'IA générative demande d'énormes capacités de calcul, principalement pour faire fonctionner les processeurs voraces en énergie de Nvidia, cette entreprise californienne de puces électroniques devenue la plus grosse capitalisation boursière au monde en surfant très tôt sur la vague de l'IA. Les autorités américaines s'attendent à ce que d'ici à 2028, les besoins en électricité des entreprises de la tech pour l'IA soient équivalents à ceux de 5 millions de foyers. Centres de données Les investissements annoncés mardi par Donald Trump s'élèveront à 70 milliards de dollars, selon un responsable de l'administration Trump auprès du média Bloomberg. Les patrons d'entreprises financières comme Blackrock, technologiques comme Palantir et Anthropic, mais aussi d'hydrocarbures comme Exxon et Chevron doivent y participer, a ajouté ce responsable. Les investissements viseront à la construction de centres de données, à la production et au réseau de distribution d'électricité, ou encore à des programmes d'apprentissage. Le géant de la tech Google a déclaré qu'il investirait 25 milliards de dollars pour construire des centres de données dédiés à l'IA en Pennsylvanie et dans les régions avoisinantes. « Nous soutenons la directive claire et urgente du président Trump pour que notre pays investisse dans l'IA […] pour que l'Amérique continue d'être leader dans l'IA », a affirmé Ruth Porat, présidente et directrice des investissements de Google, présente à l'évènement. L'entreprise a également annoncé un partenariat avec le géant financier Brookfield Asset Management pour moderniser deux sites de production hydroélectrique en Pennsylvanie, pouvant produire 670 megawatts. Pour le sénateur républicain David McCormick, ces investissements sont d'une « importance énorme » pour son État de Pennsylvanie, mais ils sont aussi « cruciaux pour le futur du pays ». Course avec Pékin Ses déclarations reflètent la tendance partagée par les deux bords politiques à Washington que les États-Unis doivent en faire davantage pour ne pas perdre du terrain face à la Chine dans cette course à l'intelligence artificielle. « Si les États-Unis ne mènent pas cette révolution sous nos propres conditions, nous céderons le contrôle de notre infrastructure, de nos données, de notre leadership, et de notre mode de vide à la Chine communiste », a déclaré le sénateur McCormick dans une tribune à Fox News. Donald Trump a lancé le projet « Stargate » en janvier, qui vise jusqu'à 500 milliards de dollars d'investissements dans les infrastructures d'IA. La firme japonaise d'investissements dans la tech SoftBank, ainsi que les entreprises américaines de la Silicon Valley OpenAI (ChatGPT) et Oracle, ont décidé d'investir 100 milliards de dollars dans la phase initiale du projet. Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a fait machine arrière sur de nombreuses réglementations adoptées sous Joe Biden pour cadrer le développement des puissants algorithmes d'IA et limiter les exportations de certaines technologies avancées à des pays alliés. Le président américain devrait dévoiler son propre programme-cadre pour le développement de l'intelligence artificielle au cours du mois de juillet.